Montréal est la métropole du Québec. Une métropole diverse et moderne, qui joue pleinement son rôle de moteur du développement économique, social et culturel du Québec et de tremplin de celui-ci sur le monde.

À titre de gouvernement de proximité, notre devoir est d’exercer une gestion intègre et efficace, dans une atmosphère non partisane où tous les élus travaillent pour le mieux-être des Montréalais. En tant que maire de Montréal, mon rôle est de répondre aux besoins de tous nos citoyens, de défendre nos plus démunis et de faire en sorte que Montréal continue de rayonner tant sur la scène nationale qu’internationale.

Nos priorités

Si tous s’entendent pour dire que Montréal est la métropole et la locomotive économique du Québec, il faut reconnaître que ce statut entraîne des responsabilités particulières, à différents niveaux : développement économique, logement social, infrastructures de transports, intégration des immigrants, protection de l’environnement, etc.

C’est pourquoi nous poursuivons nos efforts auprès des gouvernements fédéral et provincial pour un partage des responsabilités et des ressources financières adapté au contexte et au statut de métropole.

Une de nos premières actions a été de créer le Bureau de l’Inspecteur général afin de garantir l’intégrité du processus d’attribution des contrats, un « chien de garde » pour l’administration municipale contre la collusion et la corruption. Mais le ménage ne s’arrête pas là. Nous avons également mis un frein aux hausses de dépenses municipales grâce, entre autres, à un programme de rationalisation des effectifs.

Cette gestion financière rigoureuse nous a permis d’influencer positivement les marchés : Standard & Poors a rehaussé la cote de crédit de la Ville de Montréal, une première en plus de 30 ans.

Nos efforts de réduction des dépenses se traduisent en investissements accrus dans la réfection de nos infrastructures d’eau de voirie, afin de rattraper le retard accumulé au cours des dernières années. À ces travaux de mise à niveau s’ajoutent ceux liés aux grands projets (rue Ste-Catherine, autoroute Bonaventure, recouvrement de l’autoroute Ville-Marie), qui vont transformer profondément le visage de Montréal et ramener la ville à l’échelle humaine.

La ville intelligente, c’est un concept qui englobe une multitude d’actions pour mieux répondre aux besoins des citoyens grâce aux technologies, dans des domaines comme la mobilité, la vie démocratique ou les services publics. C’est aussi un formidable levier de développement économique pour Montréal, qui regroupe quantité d’entreprises innovantes. La Ville appuie cet « écosystème » numérique par des investissements ciblés.

Nos efforts portent fuit : en juin 2016, Montréal a été nommée « Communauté intelligente de l’année » dans le monde, par l’Intelligent Community Forum.

La fluidité et la performance de nos réseaux de transport sont essentielles et constituent un défi constant pour Montréal et sa région. Un défi d’autant plus grand que nous procédons à la réfection et à la reconstruction de grands axes de transport, notamment l’échangeur Turcot, l’autoroute Bonaventure ou la rue Ste-Catherine.

Voilà pourquoi nous continuons à travailler sans relâche pour améliorer toutes les composantes de la mobilité urbaine, en intervenant à la fois sur le transport collectif, le transport actif, l’industrie du taxi, les véhicules en libre-service et même la réglementation du stationnement.

Si Montréal est reconnue pour sa créativité, elle l’est moins pour ce qui est de l’entrepreneuriat. Nous voulons renverser cette situation, en donnant à nos entrepreneurs tout le soutien dont ils ont besoin pour réussir. Lancé à l’automne 2015, le réseau PME-MTL a pour mission d’accompagner nos entrepreneurs en leur offrant aide financière et formation.

Nous encourageons aussi l’émergence de secteurs-clés innovants pour lesquels les entreprises montréalaises pourront développer et exporter leur expertise, comme ceux du numérique, de la chimie verte ou de l’électrification des transports.

La métropole culturelle est une source de fierté pour tous nos citoyens, mais elle contribue également à la notoriété de Montréal à travers le monde. Il nous faut continuer à soigner cet aspect, d’autant plus précieux à l’approche des célébrations du 375e anniversaire de notre ville. À cet effet, les nombreux legs prévus – comme la nouvelle promenade fleuve-montagne, la transformation du Parc Jean-Drapeau ou le réaménagement du Square Viger – s’ajouteront à la longue liste d’attraits patrimoniaux de Montréal.

Parmi les enjeux auxquels sont confrontées les grandes villes, celui du vivre ensemble s’est démarqué au cours des dernières années, notamment en raison de la montée du radicalisme et des nombreux épisodes de violence qu’il a entraînés. À Montréal, nous avons réagi en créant le Centre de prévention du radicalisme menant à la violence.

Mais la lutte à la radicalisation n’est pas la seule composante du vivre ensemble. Nous travaillons à faire de Montréal une ville plus inclusive pour tous, en agissant par exemple auprès des nouveaux arrivants pour favoriser leur intégration économique et sociale. Nous avons également mis en place des politiques à l’endroit de groupes précis comme les personnes en situation d’itinérance ou encore les enfants, afin de pouvoir répondre à leurs besoins spécifiques.

Plantation de 300 000 arbres d'ici 2025, stratégie d’électrification des transports, règlementation sur le chauffage au bois et sur les sacs de plastique, objectif « zéro enfouissement » des matières résiduelles, prolongement des voies cyclables et sauvetage de BIXI : nos initiatives en développement durable sont nombreuses et variées.

Mais il ne faut pas s’arrêter là. Nos priorités inscrites au Plan Montréal durable 2016-2020 sont toujours de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux énergies fossiles, de verdir et d’assurer la pérennité des ressources, d’assurer l’accès à des quartiers durables et la transition vers une économie verte, circulaire et responsable.

Partout dans le monde, le rôle des villes a changé. Qu’il s’agisse de questions liées à la sécurité publique, au développement durable ou à l’immigration, les villes doivent affronter de nouveaux enjeux. C’est pourquoi elles collaborent davantage, elles échangent, elles partagent leur expertise à l’intérieur de réseaux internationaux.

Si nous voulons avancer dans notre quête d’une meilleure ville, d’une meilleure qualité de vie pour nos citoyens, il nous faut nous ancrer dans ces réseaux internationaux, y apporter nos contributions, et en tirer profit pour les citoyens.